«C'est la crise sans les bulles, une épouvantable gueule de bois sans s'être vraiment enivré. Le Portugal s'enfonce dans une profonde atonie économique sans avoir connu les délires bancaires de Irlande, les folies immobilières de l’Espagne ou même les colères de la rue grecque. De tous les surendettés de Union Européenne (UE), c’est le pays qui a le plus de mal il compenser par des ' points forts" les ' points faibles' recensés par les analystes. Il n'est pas forcément menacé d'une banqueroute immédiate, mais comme dépourvu de perspectives d'amélioration.
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La crise économique est en effet intimement liée à l'agonie d'une pratique du pouvoir rejetée par beaucoup de Portugais. Le premier ministre, José Socrátes (PS), avec une majorité relative, ne gouverne que par défaut. Aux législatives de 20OEl, il s'est sauvé en octroyant aux fonctionnaires une augmentation qu'il leur reprend aujourd'hui. Leur sentiment de trahison est accru par sa sous-estimation de la situation pendant le premier semestre de cette année. Mensonge ou incompétence? Quels que soient ses torts, le gouvernement ne risque pas de sanction des urnes avant l'élection présidentielle du printemps 2011.»
[Chômage, récession, rigueur: le Portugal glisse inexorablement vers la pauvreté, de Jérôme Fenoglio, enviado especial a Lisboa de Le Monde]
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